Sangarédi : Le fonds FODEL fait des heureux

Le Fonds de Développement Economique Local (FODEL) fait des heureux dans certaines communes minières du pays. C’est le cas des groupements de jeunes et de femmes de la commune rurale de Sangarédi qui utilisent le FODEL pour atteindre leur objectif de développement.

Boubacar Oury Bah, ingénieur agronome est membre fondateur du groupement Union pour le Développement Durable et Agropastorale de Sangarédi. Dès après ses études en 2016, il s’est lancé avec cinq (5) de ses amis dans la réalisation de leur rêve, qu’est celui d’inonder le marché de leur localité en produits maraichers.

Le groupe évolue dans le bas fond de Silidara.  « Nous faisons deux types d’activités : la riziculture en saison pluvieuse, et le maraichage en saison sèche. Dans cette dernière, nous produisons : concombre, piment, maïs, tomate, choux, laitue, pastèque, et aubergine. »

Son staff a opté pour la culture maraichère pour une raison toute simple : «tous les condiments viennent d’ailleurs. Après les études, nous nous sommes dit qu’il faut relever ce défi en produisant les légumes pour approvisionner le marché local. C’est ainsi que nous nous sommes décidés d’investir dans cette activité ».

Quant à leur sollicitation de l’appui du FODEL, le jeune précise : « c’est dans le souci de tripler notre rendement que nous avons sollicité et obtenu un appui financier du FODEL. Avant, on ne pouvait même pas travailler un demi-hectare. Mais ce fonds nous a permis aujourd’hui de cultiver les deux (2) hectares aménagés par le CECI».

Le groupement a reçu 53 millions sur les 70 millions accordés par le fonds FODEL à travers la commune rurale. C’est ce qui les a permis d’ouvrir les collecteurs pour évacuer l’eau et commencer le repiquage pendant cette période. Si non dit-il, c’est au mois de Février que les activités maraichères ont l’habitude de commencer.

Même son de cloche pour Mme Diallo Mariama Bailo du groupement HAFIA. Elle est transformatrice le maïs en couscous et ndappa ainsi que du fonio pour les cérémonies et le marché local. Ces produits ont une durée de conservation pendant six mois.

Ce groupement de 13 femmes a commencé cette activité depuis 2017. Elles ont déjà décaissé 25 millions du fonds FODEL sur plus de 30 millions GNF accordés.

Elle explique : « nous avons acheté une machine à piler et du matériels. Le plus gros de nos activités c’est pendant la saison sèche. On a besoin de trois machines en tout, donc il nous reste deux autres (une machine d’emballage et une à moulin) à acheter. Nous travaillons avec le bois sec. Et pendant la saison pluvieuse, nous avons des difficultés à faire sécher le fonio et le maïs. Il faut beaucoup de soleil pour sécher le couscous ou le fonio avant la mise en sachet. Le travail est difficile sans les machines-là».

Mme Diallo et ses collègues veulent commencer le remboursement dès qu’elles vont recevoir le reste du montant afin de respecter les clauses contractuelles.

Sur les difficultés rencontrées, Mme Diallo souligne: « avant d’avoir les machines et le local, nous travaillons de façon rudimentaire. Et ça nous fait perdre beaucoup de temps et d’énergie. »

Ses ambitions sont grandes : « je souhaite occuper le marché guinéen et exporter mes produits hors du pays. Je veux aider les pauvres femmes de mon quartier, commune et du pays entier qui n’ont pas eu la chance d’aller à l’école ».

Satisfaction

Le sentiment de satisfaction est général au niveau des deux groupements rencontrés. Très heureux, M. Bah laisse entendre qu’au lieu de deux (2) tonnes à l’hectare, ils vont passer à cinq tonnes par hectare cette année, grâce au FODEL.

Selon lui, l’objectif premier de son union est de produire en quantité et en qualité. Ensuite  songer à travailler les 11 hectares aménagés du bas-fond et transformer les produits sur place.   

Mamadou Oury Bah

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