L’ONG Action Mines Guinée a tenu un atelier de plaidoyer sur la prise en compte des préoccupations des femmes fumeuses de poisson face aux effets du changement climatique à Boké. L’action s’est tenue ce mercredi 21 février 2024, dans la salle de conférence de l’hôpital régional de Boké.
Cet atelier a réuni les représentants/es des services techniques déconcentrés, des autorités décentralisées, des organisations de la société civile locale et des femmes fumeuses de poisson, de représentants d’entreprises minières de la place, venus/es des communes rurales de Kolaboui, Kamsar, Kanfarandé et du centre-ville de Boké.
Au cours de l’atelier, l’équipe du projet a présenté le contexte de la dégradation de l’environnement dans la préfecture de Boké notamment dans les communes cibles du projet. Elle a mis un accent sur la destruction et l’utilisation irrationnelle de la mangrove qui joue un rôle déterminant dans la stabilité de l’écosystème. Ensuite, les femmes ont fait le témoignage sur les situations difficiles qu’elles sont confrontées à l’épreuve du changement climatique dans leurs localités.
Ainsi, elles ont plaidé auprès des autorités décentralisés et déconcentrées et les entreprises minières pour l’obtention des moyens techniques et financiers pour développer des activités génératrices de revenus mieux adaptées au changement climatique, comme fait montre ce projet de l’OGN Action mines Guinée. Cela a été renforcé par l’équipe du projet qui a interpellé les autorités et entreprises minières à prendre en compte les préoccupations des femmes face aux effets du changement climatiques dans la préfecture de Boké. L’équipe a fait mention spéciale sur l’accompagnement technique et financier des quatre-vingt-dix (90) femmes fumeuses de poisson, bénéficiaires du projet.
Les autorités et les entreprises minières quant à elles, ont annoncé leur volonté pour la protection et la promotion de l’environnement. Les autorités ont promis d’inscrire dans les programmes de développement local, les préoccupations des femmes dans le contexte du changement climatique. Tout en invitant les femmes bénéficiaires du projet à déposer leurs agréments afin de bénéficier de certains fonds du budget local, dont la redevance superficiaire, le fonds de développement économique local (FODEL) qui est gelé depuis l’arrivée des nouvelles autorités.
Quant aux entreprises minières, elles ont manifesté leur volonté d’accompagner les femmes touchées par le changement climatique notamment celles du projet. Elles ont invité les femmes bénéficiaires à rencontrer leurs départements de restauration des moyens de subsistance et à prendre part à leurs audiences publiques afin de pouvoir recenser leurs besoins et de les doter des moyens adéquats. Les entreprises ont également demandé à ces femmes de déposer leurs documents juridiques pour bénéficier des éventuels accompagnements.
En marge de ce plaidoyer, Action Mines Guinée a tenu des émissions radios pour élargir la sensibilisation sur les enjeux locaux du changement climatique dans la préfecture de Boké. Elle a interpellé toutes les parties prenantes à la protection et à la promotion de l’environnement, surtout les espaces occupés par la mangrove, pour le bien être des générations actuelles et celles futures dans les différentes localités de la préfecture.
Ces actions s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre des activités du projet qui bénéficie l’appui de l’Ambassade du Canada au Sénégal à travers le fonds canadien d’initiatives locales (FCIL).