Budgétisation, principes, règle de base, suivi et surveillance est l’intitulé d’un module mis à la disposition des participants à la 12ème session de l’université d’été du Centre d’Excellence pour la Gestion des Industries Extractives en Afrique francophone sis à Yaoundé au Cameroun. Ce module qui a marqué la fin de la journée du 24 juillet 2023 a suscité assez d’intérêts chez bénéficiaires. Au terme de son exposé, le Professeur Vincent Tachouala maitre de conférences enseignant permanent à l’université catholique d’Afrique centrale a exprimé ses vis-à-vis des bénéficiaires de la formation en générale et du module sur la budgétisation en particulier.
Dans le but de rendre sa prestation plus digeste, le Pr. Agrégé des cours de gestion a tout d’abord défini le budget comme étant ‘’l’ensemble des dépenses et des recettes que l’État se fixe pour une période d’une année.’’ Ce document phare retrace l’ensemble des encaissements que l’État doit réaliser et des décaissements que l’État doit effectuer en vue de mettre en œuvre l’efficacité de l’action publique.
On ne peut pas parler de budget sans faire allusion aux principes budgétaires. D’où la nécessité pour le Maître conférencier de préciser que Les règles de base sont des processus à suivre pour mieux élaborer le budget. Il y a quelques règle de base de ce processus à respecter qui sont l’unité budgétaire, l’annualité, l’universalité et l’unicité des caisses. Ces différents principes encadrent le comportement des acteurs en matière d’élaboration du budget. Cependant, certaines dépenses d’investissement qui peuvent aller au-delà, d’une année en ce moment on parle de budget programme. Certains États de l’Afrique centrale et de l’ouest ont déjà commencé à mettre ces types de programme en place
Les acteurs de la société civile, les journalistes ou les groupes de pression sont des acteurs incontournables pour pousser l’État à mieux contrôler ses actions. Comme dans le cadre de cette formation, les acteurs de la société civile doivent mener des actions de plaidoyer. Pour le titulaire des cours de gestion à l’UCAC, ils doivent bousculer l’État jusqu’au dernier retranchement pour qu’il puisse améliorer la visibilité de ses actions. Celle-ci passe par la conscientisation de l’État sur le rôle qu’il doit jouer vis-à-vis de sa population à savoir la recherche du bien être, le développement mais aussi la visibilité et la transparence dans la gestion des finances publiques. La société civile doit jouer le rôle de médiateur en étant le relais entre la population et l’État. Elle doit animer la démocratie et jouer un rôle de coercition en obligeant l’État à respecter ses engagements vis-à-vis de la population’’ a interpelé l’universitaire.
La matérialisation de la surveillance budgétaire par les acteurs de la société civile passe par les action concrètes sur le terrain à savoir le contrôle et de ce qui se fait, le suivi du budget public d’investissement public. Qui est un document qui retrace l’ensemble des activités que l’État doit réaliser. La société civile doit s’approprier de ce document de budget d’investissement public (BIP) pour pouvoir surveiller son l’exécution ligne par ligne. Si le taux de réalisation n’est pas atteint, ils mettent la pression sur l’État à respecter son engagement et l’objectif étant d’améliorer le bien-être social.
Sur attentes de la part des acteurs formés, Pr. Tachouala souhaite que les enseignements reçus soient opérationnalisés par les bénéficiaires dans leur pays respectifs. ‘’Je crois que le CEGIEAF avait mis en place une plateforme de suivi pour chercher à savoir que deviennent les acteurs formés. Par exemple sur le calcul des écarts budgétaires, vous pouvez aller au ministère de l’économie et des finances de la Guinée pour demander qu’on mette à votre disposition un document budgétaire. vous prenez votre temps pour calculer et vous viendrez témoigner en ligne ce que vous aurez trouvé comme écart’’ a-t-il lancé comme défis aux bénéficiaires de la 12ème session de l’université d’été 2023.
Communication Action Mines