FOCOMINES Boké 2022 : les mots de clôture du directeur exécutif Amadou Bah

Pour terminer en beauté la 4ème édition du forum sur les droits des communautés riveraines des zones minières (FOCOMINES), le directeur exécutif d’AMINES a tenu un discours de satisfaction du déroulement  mais aussi de réassurance des participants sur la pérennisation de l’initiation. Une pérennisation surtout auprès des communautés à travers les délocalisations des prochaines des prochaines dans les zones minières pour être plus des communautés.

« Notre fierté en tant qu’acteur de la société civile est de savoir que les élus, les OSC des autres préfectures prêtent une oreille attentive aux sollicitations de notre organisation. Nous avons un souci partagé ; c’est celui de l’intégration du secteur minier dans le tissu économique de notre pays, c’est celui du partage de la richesse produite par le secteur minier. Notre souci, c’est la protection et la préservation de l’environnement du patrimoine culturel de notre pays. Notre souci c’est de léguer une Guinée vivable, viable et surtout enviable aux futures générations qui constituent nos héritiers. Le débat que nous sommes en train de poser aujourd’hui peut être que nous n’allons pas voir les fruits nous demain mais quand nous semons les graines de la bonne gouvernance, de la transparence, de la redevabilité et de la concertation on peut être sûr que le pays peut avoir dans le futur un élan de développement inclusif qui permet à toutes les couches de pouvoir profiter de cette immense richesse que Dieu a voulu doter à notre pays.

Cette 4ème édition, est une édition est spéciale. Spéciale dans la mesure ou pour la 1ère fois nous avons eu le courage de la délocaliser vers l’intérieur du pays. Boké nous a accueilli cette fois-ci. On espère que ça sera certainement Siguiri, Dinguiraye, Kérouané ou encore Télimélé ou peut être Gaoual ou Kindia. Cette idée de délocalisation est une manière d’aller vers les populations et surtout de ne pas être à Conakry jusqu’à 800 km des localités impactées et de parler de leurs problèmes. Plus nous nous approchons des communautés, plus nous touchons les réalités. Et plus nous touchons les réalités. Plus nous sommes imprégnés, armés pour pouvoir défendre les préoccupations des communautés dans les reformes que l’État envisage au niveau central parce que l’État dans son souci d’améliorer la gouvernance peut ne pas voir tous les angles.

Nous acteurs de la société civile, élus ou encore communautés c’est à nous d’apporter les autres clichés à l’État. Les clichés qui sont invisibles parce que l’œil qu’on a quand on est dirigeant, n’est pas similaire à celui d’un citoyen qui n’a aucune responsabilité ou celui d’un élu local qui a à faire avec les communautés impactées d’ailleurs exacerbées par des conditions parfois exécrables de vie du aux impacts environnementaux ou sociaux de l’exploitation minière.

Vous pouvez compter sur nous à chaque fois que vous avez besoin d’exprimer quoique ce soit envers Action Mines nos portes sont grandement ouverte, nous avons plusieurs canaux de communication, nous avons beaucoup de collaborateur à l’intérieur du pays avec qui vous pouvez échanger et surtout partager des informations qui peuvent nous parvenir. Nous serons toujours à vos côtés pour pouvoir ensemble regarder dans le futur et pour pouvoir résoudre les problèmes qui sont des problèmes existentiels. Nous sommes en train de résoudre les problèmes existentiels aujourd’hui et nous voulons créer un nouveau citoyen. Un citoyen décomplexé.  Nous voulons avoir demain des gouvernants qui viennent de ces citoyens qui savent que le pouvoir ce n’est pas un mystère mais plutôt la volonté de ceux qui constituent les citoyens qui font des dirigeants ce qu’ils sont.

Nous vous rassurons que la prochaine édition va prendre en compte toutes les faiblesses de la présente. Je vais terminer par ceci : comptez sur vos efforts, battez-vous pour la reconnaissance de vos droits tout en respectant la loi et en s’inscrivant dans une logique constructive. »

Communication AMINES