Action Mines Guinée (AMINES) a tenu ce mercredi 02 mars 2022 l’atelier de présentation des résultats de l’étude sur l’impact du covid-19 sur les acteurs de la chaine de valeur de l’exploitation minière artisanale et à petite échelle (EMAPE) en Guinée. Les représentants des services techniques du département des Mines et de la Géologie, les acteurs des structures socioprofessionnelles, des acteurs de la société civile, des médias et des personnes ressources ont pris part à cette rencontre.
Après les mots de bienvenue, l’activité s’est deroulée en des presentations et des debats questions-reponses. La première présentation a été faite par Mohamed II Fofana, responsible dudit projet. Elle a fait cas des activités, objectifs, résultats et chronogramme du projet qui intervient dans les localités aurifères et diamantifères des préfectures de Mandiana, Kérouané et Macenta.
La deuxième présentation faite par le consultant en charge de l’étude, Ahmed Tidiane Barry a porté sur les résultats de l’étude. Il a expliqué la méthodologie et les outils de collecte, des objectifs et resultats de l’étude un debat questions reponses a bouclé chacune des présentations.
Dans la contextualisation du projet qui a conduit à ce rapport d’étude qui fait l’object de presentation à cet atelier, le coordinateur des programmes à Action Mines Guinée, explique. “Aux premières heures de la pandémie en Guinée le gouvernement a élaboré un plan d’urgence dans lequel figure l’accompagnement de toute les couches socioprofessionnelles, excepté le secteur de l’EMAPE. Parce qu’il la considère comme une activité simplement commerciale. Et pourtant, elle crée de l’emploi pour les communautés et genère des revenus pour l’État.”
Mamadou Lamarana Diallo laisse entendre que d’autres raisons qui justifient le contexte de ce projet est le fait de vouloir connaitre comment la Pandémie a impacté ce secteur et qu’est ce qu’il faut faire pour que le gouvernement les accompagne eux aussi. “Parce qu’il y a des homes et des femmes qui ne vivent que de cette activité. Donc, il fallait démontrer comment le Covid-19 a impacté cette couche et quelle réponse faut-il apporter pour aussi encourager le gouvernement a améliorr les conditions de vie et de travail dans ce secteur.”
Pour le coordinateur de programmes d’Action Mines Guinée, “La première phase de projet a couvert les préfectures de Siguiri, Dinguiraye et Kérouané. Puis dans un second temps nous avons touché les prefectures de Kouroussa, Mandiana et Macenta. En tout ce sont deux (2) préfectures de l’exploitation du diamant et quatre (4) préfectures de l’exploitation de l’or. Il a également touché la zone de Conakry. Parce que la plupart des collecteurs et des gestionnaires de l’or sont à Conakry.”
Le coordinateur est ensuite revenu sur le context du projet selon lequel. “Le covid-19 a été une maladie qui a affectée toutes les couches socioprofessionnelles de la Guinée. Le secteur de l’EMAPE n’a pas échappé. Dans le secteur minier artisanal de l’or quand vous partez dans les zones à la base vous voyez les femmes qui sont en train de travailler. Mais quand elle trouve l’or ou le diamant il n’y a pas quelqu’un pour l’acheter. Le peut d’acheteur qui vient, le paie à vide prix. Ce qui décourage les travailleurs.”
Selon El hadj Mamadou Aliou Barry de la brigade anti-fraude des matières precieuses, “La période de COVID-19 a été très difficile pour les exploitants artisanaux. Au niveau du diamant par exemple, les acheteurs ne venaient pas. Donc la production avait presque cessé, parce qu’ils ne peuvent pas vendre. Cela a crée assez de problems et jusqu’à présent, ils n’arrivent pas à se relever. Quand il n’y a pas d’entrée et de sortie, les produits pour la fonderie manquent. Donc ça augmente le coup de production. Ce qui fait que les gens sont plus ou moins découragés et économiquement, ils perdent.”
Il encourage la tenue de cet atelier qui selon lui fait le diagnostique jusqu’à la racine pour trouver les maux qui jouent sur le secteur de l’EMAPE. Pour lui, “AMINES rencontre les gens individuellement, ils arrivent à leur faire dire ce qui leur gênent et ils font des propositions à l’État et aux bailleurs pour améliorer les conditions de vie des artisanaux. Donc un pas de chez eux, augmente deux pas de chez nous dans le cadre de l’exploitation artisanale. Action Mines a un impact très positifs dans l’exploitation à petite échelle.”
Check Bandian Kourouma membre de l’Union nationale des diamantaires et orpailleurs de Guinée (UNADOR) a affirmé que son organisation salue les actions de l’ONG en leur faveur. “Nous saluons la demarche d’AMINES parce que ce qu’elle est en train de faire aujourd’hui est un de nos rôles clés. Ses interventions visent même l’après mines, parce qu’elle forme sur des activités alternatives et appui les femmes qui sont les plus vulnérables. Parceque nous sommes en train d’exploiter une ressource finissable. Nous souhaitons que toutes les parties prenantes soutiennent et appuient Action Mines”, ajoute-t-il.
Mamadou Lamarana Diallo recommande à l’Etat d’avoir un plan d’accompagnement de toute la chaine de valeur du secteur de l’EMAPE, de l’exploitation à l’exportation en passant par la commercialisation. Il dévoile ses attentes en ces termes: “L’exportation de l’or artisanale est supérieur à l’ exportation de l’or industriel. Donc l’État a intérêt à régulariser cette question de l’EMAPE. Aujourd’hui nous attendons à ce que le secteur de l’EMAPE soit renforcé. D’abord par la regulation et ensuite dans le suivi de l’application des lois. Parce que si l’État prend des mesures idoines, l’EMAPE contribut grandement à l’économie de la Guinée.”
Le projet a bénéficié de l’appui technique et financier de la Banque Mondiale à travers le fonds d’urgence sur les industries extractives. Le projet de 4 mois prendra fin au mois de Mai 2022 à travers un plaidoyer à l’endroit des parties prenantes pour une prise en compte des recommandations en vue d’un developpement harmonieux dans le secteur de l’EMAPE en Guinée.
Communication Action Mines