Kindia : Renforcement des capacités des femmes des GIE et entreprises

Une quarantaine de femmes des Groupements d’intérêt Economique (GIE) et Entreprises de Kindia suivent un atelier de renforcement de leurs capacités. Cet espace de partage et d’échange de deux jours (15 et 16 janvier 2021) est organisé par l’ONG Action Mines Guinée (AMINES) dans le but de contribuer au développement de l’entreprenariat féminin dans les localités minières (Kindia et Boffa) afin de permettre aux femmes de mieux saisir les opportunités qu’offre le secteur minier dans le cadre du contenu local.

Cette formation fait suite aux recommandations d’une étude diagnostique sur la situation des GIE et entreprises gérés par des femmes dans les zones minières de Kindia-centre et certaines communes rurales impactées par les activités minières. Cette étude ainsi que la formation sont réalisées avec le soutien financier de l’Ambassade du Canada à travers le Fonds Canadien d’Initiative Locale (FCIL).

Présent à l’ouverture de la formation, le secrétaire général des collectivités de Kindia, Kabiné Diawara a déclaré : « pour qui sait, les zones minières sont aujourd’hui la proie de tumultes, de remous incontrôlés, voire des dégâts de tous ordres ».

Pour parer à de telles éventualités, il recommande de « remettre ces populations dans leurs droits à travers non seulement le partage de l’information et de décision, les outiller, mais aussi élaborer les approches qui leur permettent d’intégrer l’espace de développement de leurs localités ».

Diawara estime que cet atelier vient combler un vide et permettra à ces femmes organisées dans ces structures d’amorcer un nouvel élan dans leurs activités quotidiennes.

Mamadou Cellou Kourah Baldé-Consultant-formateur

La formation est assurée par le consultant Mamadou Cellou Kourah Baldé et elle est structurée par des modules liés à « la notion d’entreprise, idée de projet et business plan, leadership et recherche de partenariat ». Les échanges se sont déroulés en langue locale Soussou à travers une méthode participative.

 

Quelques participantes ont exprimé leur satisfaction d’avoir suivi les modules dispensés. Mme Aïssata Manet, présidente du groupement SAMOU, de Debelen Cité déclare : « je suis très ravie d’avoir bénéficié de cette formation. Le formateur a été à la hauteur. Ce que nous avons reçu ici en termes de formation, va nous aider à améliorer notre façon de travailler. On ne connaissait pas comment chercher des partenaires, on ne savait pas comment exploiter nos idées de projet. Quand je rentre, je vais expliquer à mes collaboratrices ce que j’ai appris ici pour améliorer le fonctionnement de notre groupement ».

Viviane Pivi, la présidente de l’entreprise d’Agri aventure qui se focalise dans la production de l’ananas, indique: « nous arrivons à renforcer nos capacités parce que les modules déroulés pendant la formation répondent à nos attentes.  Surtout au niveau de la recherche des partenaires, comment créer l’entreprise et surtout, comment la faire fonctionner, comment avoir des clients et comment aller vers les microfinances pour avoir des fonds. Cette formation va vraiment m’aider, parce que ma priorité c’est de savoir comment rechercher des partenaires pour faire évoluer Agri aventure. Après cette formation, je saurais comment aller vers les partenaires, les attirer pour avoir des marchés avec eux ».

En plus de la formation, elle exprime le besoin d’avoir de financement pour étendre l’espace d’exploitation pour la production et la transformation de l’ananas.

Infirmière et promotrice d’une clinique à Kindia centre, Mme Rosaline Kolié dit être satisfaite : « je suis entrepreneure, et suivre un module sur l’entreprenariat, le leadership et la recherche des partenaires, est très important pour moi. Je suis très ravie de cette formation. Je voudrais que ces genres de formations soient souvent organisées en notre faveur pour nous permettre d’améliorer notre pouvoir d’entreprendre et de gestion. Aujourd’hui par exemple, si j’ai des partenaires, j’ai besoin de grandir mon entreprise et d’employer plusieurs personnes. Actuellement, j’ai quatre stagiaires qui travaillent en rotation faute d’espace. Si j’ai des partenaires et de financement, je l’agrandis et j’emploie plus ».

La prochaine étape de la formation est prévue les 20 et 21 janvier à Boffa pour le même objectif.

Mamadou Aliou Diallo

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